Sélectionner une page
LE TRAIT- Episode 59 – La French touch selon Jean-Paul Bath 

LE TRAIT- Episode 59 – La French touch selon Jean-Paul Bath 

LE TRAIT- Episode 59- La French touch selon Jean-Paul Bath 

 

Jean-Paul Bath est le directeur général de l’association Le FRENCH DESIGN depuis 10 ans. Cette association, sous la double tutelle du ministère de l’économie et du ministère de la culture, est le nouveau nom, plus compréhensible à l’ international, du VIA (Valorisation de l’Innovation dans l’Ameublement), créée en 1979 pour promouvoir l’innovation et le design dans les secteurs du mobilier, de la décoration.

Aujourd’hui, Le FRENCH DESIGN by VIA poursuit cet engagement à travers de nombreuses actions, dont l’exposition « Résurgences », qui met en lumière des pièces emblématiques rééditées du design français, visible jusqu’au 23 janvier dans sa galerie. Les pièces exposées portent notamment les signatures de René Dumas, Jean-Michel Frank, Pierre Guariche, Philippe Hurel, Jules Leleu, Christian Liaigre, Joseph-André Motte, Serge Mouille, Pierre Paulin ou Roger TalIon….parmi d’autres encore. Autant de figures majeures, rééditées par des fabricants français contemporains, qui témoignent de la richesse esthétique, technique et culturelle du design français du XXe siècle, ainsi que de son rayonnement international.
Jean-Paul Bath a un parcours qui le qualifie particulièrement pour cette mission; ancien ingénieur du bâtiment, il a toujours aimé l’art et le dessin.

« C’est vrai que pendant mes études d’ingénieur, j’ai beaucoup aimé le dessin d’architecture, qui est lié au design. Il y a dans l’ingénierie, un travail sur le dessin, la précision du dessin et la vision en 3D. L’innovation est aussi essentielle. Il faut comprendre comment les choses sont faites. J’ai aimé cet esprit de recherche : chercher le sens des objets. Je pense que cela m’est resté. Ce qui m’a également beaucoup influencé, c’est le lien entre la création et l’industrie ».

Après avoir travaillé sur des plateformes pétrolières à l’étranger, il entame un virage professionnel et entre au Centre Pompidou pour faire du marketing (même s’il n’était pas d’usage à l’époque de parler marketing dans des institutions publiques aussi prestigieuses) puis, monte une entreprise mettant en relation des artistes et des grandes entreprises pour organiser des évènements culturels avant de rejoindre quelques années plus tard Le FRENCH DESIGN.

Le FRENCH DESIGN porte cette nécessité d’aller beaucoup plus vers l’international et notamment d’aider les PME. « On a en France cette chance d’avoir de très bon savoir-faire, de petites sociétés mais très qualitatives. Un panel d’offres que l’on ne trouve pas à l’international ».

VERBATIM

« J’ai un parcours un peu atypique. Je suis ingénieur du bâtiment. j’ai abordé des problématiques très techniques. Mais j’étais aussi très intéressé par la création, l’art et je voulais élargir mon champ de vision. Je suis ensuite rentré au Centre Pompidou, en commençant au bas de l’échelle.

– Il y a dans l’ingénierie, un travail sur le dessin, la précision du dessin et la vision en 3D. L’innovation est aussi essentielle. Il faut comprendre comment les choses sont faites. J’ai aimé cet esprit de recherche : chercher le sens des objets. Je pense que cela m’est resté. Ce qui m’a également beaucoup influencé, c’est le lien entre la création et l’industrie.

-Le changement de nom de l’association de VIA à Le FRENCH DESIGN reflète la nécessité de se tourner davantage vers l’international. C’est d’ailleurs une nécessité pour toute l’industrie française. L’industrie française du meuble s’exporte surtout en Europe.

-Le cœur de mon métier ; c’est la relation entre les créateurs et les fabricants. Le FRENCH DESIGN dispose également d’un incubateur. Nous facilitons la relation entre créateurs et entreprises (contrats, communication, exportation).

-La période est difficile. Néanmoins, c’est souvent dans ces périodes de grand chamboulement, notamment avec l’écoconception pronée par les consommateurs, que les fabricants ont besoin du design et des designers pour les aider à mieux concevoir.

-Nous avons en France cette chance d’avoir de très bons savoir-faire, de petites sociétés, mais très qualitatives. Un panel d’offres que l’on ne trouve pas à l’international.

Questionnaire de Proust :

Occupation idéale :

Regarder les étoiles

Le pays où j’aimerais vivre

Le pays qui te ressemble comme écrivait Beaudelaire

Un /des Créateurs (au sens large)

Kubrick, Proust, Bill Viola parce qu’ils ont inventé des œuvres totales, presque un art en lui-même

Une couleur

Noir

Mes héros-héroïnes fiction/vie réelle

Les Stranglers quand ils chantent « No more heroes »

 

Ce que je déteste le plus

La banalité

Ce que j’apprécie le plus chez les autres

Une intelligence lyrique

L’état présent de mon esprit

Inquietus, au sens latin, qui n’a pas de repos, troublé

La faute qui m’inspire le plus d’indulgence

L’optimisme

Dîner idéal

Une exposition ou un livre (Dostoïevski disait Quand j’ai un peu d’argent j’achète des livres et s’il m’en reste, j’achète à manger !)

Ma devise

Ne pas subir

Le monde de demain en quelques mots ?

Métamorphose : passer d’une forme immature à une forme adulte…

LE TRAIT- Episode 58 – Dominique Sciamma, trublion du design

LE TRAIT- Episode 58 – Dominique Sciamma, trublion du design

LE TRAIT- Episode 58 – Dominique Sciamma, trublion du design

 

Le trublion du design

On peut être insolent, avoir eu une scolarité rebelle et devenir fondateur d’une école de design comme CY Ecole de design, aujourd’hui au top des classements en France après seulement 4 ans d’existence. Dominique Sciamma donne l’impression à la fois d’une grande assurance, d’une grande liberté et d’une fougue certaine…

Une enfance en banlieue parisienne, un père professeur de mathématiques, puis engagé dans la promotion du logement social expliquent sûrement ses deux moteurs depuis toujours : « la volonté de changer le monde » et une passion pour les maths et l’informatique, une grille de lecture du monde, une parmi d’autres, dit-il.

« Je suis quelqu’un qui se fait virer. Le déclic pour moi a été la découverte des mathématiques. J’aime dire non. J’ai découvert un langage. Je voulais être maître du monde. Les maths représentent un moyen de découvrir les structures du monde. Et l’informatique, c’est de la mathématique en action. Donc je dirais : les maths, c’est lire, l’informatique, c’est agir. L’important, c’est de savoir quel outil on se donne pour découvrir le monde ».

Son parcours n’était pas tracé. Après des études en mathématiques, il devient professeur en lycée professionnel, se fait virer. Il reprend des études d’informatique puis entre chez Bull, où il reste pendant 12 ans cette fois. Il en garde la conviction que : « Les grandes entreprises ne sont pas toujours au courant qu’elles peuvent être des acteurs du changement. L’entreprise peut être un lieu de transformation ». Mais aussi que l’informatique, c’est de la politique, et que le numérique allait changer le monde.

Il fait aussi un passage dans la presse comme directeur des éditions électroniques de La Tribune. Ces expériences le conduisent ensuite à l’école STRATE, où il devient responsable multimédia en 1998, au moment de l’explosion d’internet, avant d’être nommé directeur général en septembre 2013.

On ne s’attardera pas sur la fin de son mandat à STRATE, mais il rebondit très vite et très fort en fondant CY École de Design au sein de l’université de Cergy-Pontoise. On comprend que Dominique Sciamma a créé l’école de ses rêves : une école pluridisciplinaire à l’image de ce qu’il conçoit comme le « profil complet » du designer. Il en parle avec passion et énumère :
« CY a un contenu pédagogique qu’on ne trouve nulle part ailleurs : culture générale, histoire des idées politiques, culture du soin, culture du vivant, formation au dessin, volumes, perspectives, peinture, couleur, graphisme, cartographie, mais aussi philosophie, sciences humaines, design sensoriel, anthropologie… ».

Dominique Sciamma a une définition très large du design qui, selon lui, n’appartient pas qu’aux designers : « ils en sont les porteurs éloquents, les garants, mais pas les propriétaires. Pour moi, le design, c’est contribuer à créer les conditions d’une expérience de vie réussie pour tous et chacun. C’est un travail d’équipe ».

Il porte aussi la conviction que les écoles de design prendront la place qu’occupent aujourd’hui les écoles de management et d’ingénieurs, car la question « Pourquoi ? » remplacera les questions « Combien ? » et « Comment ? ».

Questionnaire de Proust :

Occupation idéale :

Faire de la musique

Le pays où j’aimerais vivre

 L’Italie

Un /des Créateurs (au sens large)

Prince

Une couleur

Noir !

Mes héros-héroïnes fiction/vie réelle

R.Daneel Olivaw / Michel Rocard

 

Ce que je déteste le plus

La soumission

Ce que j’apprécie le plus chez les autres

La gentillesse

L’état présent de mon esprit

Déterminé

La faute qui m’inspire le plus d’indulgence

La gourmandise

 

Ma devise

 la vérité ne triomphe jamais, ce sont ses adversaires qui finissent par mourir

Le monde de demain en quelques mots ?

Un monde repolitisé

LE TRAIT- Episode 57- Laurence Benaïm, le goût des autres

LE TRAIT- Episode 57- Laurence Benaïm, le goût des autres

LE TRAIT- Episode 57-Laurence Benaïm, le goût des autres



Nous cherchions à interviewer Laurence Benaïm depuis près d’un an. Mais avec autant de casquettes : journaliste (elle a travaillé pour Le Monde, L’Express et fondé Stiletto), auteure, éditrice, biographe (Saint-Laurent, Marie-Laure de Noailles, Dior…) et une nouvelle biographie de la peintre italo-argentine Leonor Fini, à paraître, en septembre, chez Gallimard, l’entretien a finalement eu lieu au début de l’été, à l’hôtel Nolinski (Paris 1er), un lieu qu’elle connaît bien. Elle y organise régulièrement des rencontres avec des designers et des créateurs, portée par le désir de transmettre son goût des autres, et en particulier des créateurs, qu’elle soutient avec une passion indéfectible…

Dans son roman « La sidération », paru en 2021, Laurence Benaïm raconte son histoire familiale et évoque son grand père maternel polonais qui fabriquait des chapeaux et qui lui a, peut-être, transmis le goût de l’artisanat :« J’aime la vérité et le silence des ateliers, la vérité des gestes, les instruments, les mots de la technique qui sont les complices de la main». Elle retrace l’histoire de ses parents médecins, juifs séfarades du côté de son père (Algérie) et ashkénazes du côté maternel. Sa mère, installée à Paris durant la Seconde Guerre mondiale, doit se cacher à la campagne ; un épisode qu’elle ne racontera jamais vraiment. Sa mère ne se confiait d’ailleurs pas beaucoup et c’est son histoire, en particulier, que Laurence Benaïm s’attache à retracer dans ce roman alors qu’elle tombe gravement malade. « C’est un livre écrit sous forme d’une grande lettre : ce que je n’ai pas pu lui dire ».

Laurence Benaïm a, en effet, voulu « documenter », dit-elle, l’histoire de sa mère à la façon dont elle « documente » ses biographies : un travail d’enquête « Tout savoir, s’imprégner pour arriver à quelque chose de poétique ». La biographie de Saint-Laurent, qui est devenue un ouvrage de référence, lui a demandé sept ans de travail. Elle cite comme modèle Stefan Zweig et Pierro Citati.

Laurence Benaïm est aussi la biographe du décorateur d’intérieur Jean-Michel Frank (1895-1941). Elle le raconte joliment : « Le personnage s’est imposé car j’aime les grands silencieux : il était à la fois célèbre et inconnu. Il n’a pas vraiment donné d’interviews. Son travail a finalement été extrêmement copié et a, en même temps, quelque peu disparu. Il n’a fait partie d’aucun groupe, il était solitaire. J’ai été attiré par cette personnalité. Jean Cocteau disait qu’il donnait l’impression que ses intérieurs avaient été cambriolés. Il y a dans ses créations une forme d’opulence dans la retenue, une grande sensualité associée à une grande rigueur. Une épure qui est la grâce mais n’est pas de la raideur ou du minimalisme. Comme un tailleur de diamants, il enlève pour ajouter de la lumière. Même son dépouillement a quelque chose de solaire ».

Laurence Benaïm aime autant l’extravagance que la retenue quand ils sont, l’un ou l’autre « au service d’un propos ou d’une intention. Je n’aime pas les choses obligatoires ou imposées, sans regard ».

Elle a récemment apprécié le travail d’Edi Dubien au Musée de la Chasse. Elle aime aussi Claire Tabouret, « une artiste qui cultive le sens du trait et du regard », ainsi que Jean-Philippe Delhomme.

Dans cet épisode du Trait, Laurence Benaïm nous raconte son parcours et évoque son travail en prenant toujours soin de choisir ses mots, ce qui finalement l’importe plus que tout.

VERBATIM

« J’apprends avec le temps à essayer de me délester de mes notes de lecture, qui sont comme des épingles accrochées à des robes.

-Le créateur, c’est celui qui dessine, qui a des idées, les met en scène, raconte des histoires.

L’artisan, c’est le premier d’atelier qui peut tout changer à cause d’un entoilage.

-La virtuosité, j’essaie de la mettre dans les mots.

– « La sidération » ; c’est un livre écrit sous forme d’une grande lettre : ce que je n’ai pas pu dire à ma mère. On se parlait assez peu.

-J’ai découvert la haine que mes parents avaient pu subir. L’offense aussi que mon père avait endurée en tant que juif et interne des hôpitaux de Paris. Cela continuait bien après la fin de la guerre.

-J’ai besoin de documenter, d’accumuler des pièces à conviction, un travail presque de profilers, dont je me sens proche car ils ont des obsessions jamais satisfaites.

-Je suis pétrie, nourrie par les grands écrivains du XIXe siècle, l’esprit naturaliste, celui de Zola, Maupassant, qui consiste à tout savoir pour parvenir à quelque chose de poétique. S’imprégner. J’ai besoin de cela.

-Jean-Michel Frank : Il célèbre son époque, la lumière de cette époque, sans être dans la négation du passé. L’histoire, pour lui, est comme un continuum, là où d’autres cherchent à l’annuler. J’aime cela chez lui. Comme un tailleur de diamants, il enlève pour ajouter de la lumière. Même son dépouillement a quelque chose de solaire. Il crée des lieux pour y vivre ».

 

Questionnaire de Proust :

Le pays où j’aimerais vivre

 Celui des trois r: rêves, rencontres, rires 

Un /des Créateurs (au sens large)

Celui qui met au quotidien et dans chacune de ses œuvres,  un trait d’esprit,de caractère et  d’imagination 

Une couleur

 Le bleu changeant du ciel 

Mes héros-héroïnes fiction/vie réelle

Des yeux pour voir

 

Ce que je déteste le plus

 La mauvaise foi 

Ce que j’apprécie le plus chez les autres

La capacité à survivre à ce qu’on ne peut ni pardonner ni oublier 

L’état présent de mon esprit

 La joie de retrouver ceux que j’aime 

La faute qui m’inspire le plus d’indulgence

 Je les évite et me rends compte combien je suis sans pitié 

Ma devise

  Celle d’Yves Saint Laurent : il n y a pas d’élégance sans élégance de cœur    

Le monde de demain en quelques mots ?

Celui qui retrouverait le goût, l’ individualité des choix et le courage, plutôt que l’uniformisation par le renoncement et la soumission.

LE TRAIT- Episode 56- A l’hôtel avec Natacha Froger

LE TRAIT- Episode 56- A l’hôtel avec Natacha Froger

LE TRAIT- Episode 56- A l’hôtel avec Natacha Froger

 

Le Trait poursuit sa réflexion sur le design et l’« hospitalité » avec Nathalie Froger, architecte d’intérieur chez ATOME associés. Elle nous partage sa vision dans cet épisode.Issue d’une école d’arts appliqués, Natacha Froger a toujours souhaité évoluer dans ce secteur.

L’emblématique collaboration entre la designer André Putman et Ian Schrager, co-fondateur du célèbre Studio 54, qui a donné naissance au légendaire hôtel Morgans à New York en 1984, a profondément inspiré son choix de carrière. Cet hôtel a marqué une rupture majeure dans le monde de l’hôtellerie, en réinventant les codes de l’accueil.

Natacha Froger explique également l’équation économique singulière qui régit le secteur hôtelier et la résilience dont cette industrie a su faire preuve depuis la crise COVID-19. Elle souligne aussi la nécessité d’offrir une expérience unique, portée par la création d’un lieu doté d’âme et de sens, notamment grâce à la collaboration avec un architecte d’intérieur.

Selon elle, les hôteliers ont compris qu’ils doivent aller plus loin. « Et nous, concepteurs, avons un rôle clé à jouer dans cette transformation. »

 

VERBATIM

« Je suis profondément attachée à cette notion de « ville dans la ville ». Un hôtel est un lieu qui rassemble toutes les fonctions essentielles : l’accueil, la restauration, le bien-être, le travail. C’est un écosystème à part entière.
L’hôtellerie se décline selon des positionnements économiques très variés, du plus accessible au grand luxe. Notre défi est de concevoir un produit qui réponde précisément aux attentes d’un segment défini, tout en conservant une ambition d’excellence.

-Ce que j’ai toujours recherché dans mes équipes, ce sont des profils pluriels, des talents venus d’horizons différents, capables d’enrichir le projet par la diversité de leurs regards.


-Le programme est la colonne vertébrale du projet. Il intègre toutes les données économiques et de gestion nécessaires à l’exploitation de l’hôtel. C’est sur cette base solide que l’on conçoit un produit cohérent, désirable, et surtout pérenne. Il ne s’agit pas seulement de créer un bel objet, mais de proposer un outil de travail performant pour l’exploitant. »

 

Questionnaire de Proust :

Occupation idéale

La course automobile. 

Ma passion pour la vitesse trouve ses racines dans un rêve d’enfant : celui de devenir pilote de chasse. L’aéronautique et la course automobile sont des domaines où chaque détail compte, où l’esthétique et la performance sont inextricablement liées. 

J’aspire à capturer cette énergie dans mes projets, cette tension entre la maîtrise technique et la liberté créative, pour créer des espaces qui sont à la fois beaux, fonctionnels, et profondément inspirants.

Le pays où j’aimerais vivre

Pas un, des pays. 

Citoyenne du monde et passionnée par sa richesse culturelle, j’aurais aimé pouvoir partager mon temps entre plusieurs pays en y établissant résidences, l’Argentine, le Brésil, la Chine, le Japon … toute la magie des rencontres et des histoires où mes voyages et mes projets m’ont menée pendant toutes ces années.

Un /des Créateurs (au sens large)

Andrée Putman … , la rencontre inspirante de mon enfance.

Andrée Putman inaugurait le MORGANS à New York. Je découvrais grâce à elle tout à la fois l’univers de l’hôtellerie, avec une nouvelle génération d’hôtels, la naissance du concept « hôtel boutique » et le métier d’Architecte d’intérieur.

 

Hilton MC Connico … L’ami solaire

J’ai une profonde admiration pour Hilton, tout autant pour l’artiste que pour l’Homme, un créateur riche et pluriel à l’incroyable générosité.

Sa poésie, sa délicatesse et son humour tissaient ses créations comme son quotidien. Sa maxime « je veux mourir d’une overdose de vie », m’accompagne au quotidien.

P. Zumthor … l’Artisan 

Ma rencontre avec son travail fut celle des thermes de VALS. Une ambivalence émotionnelle, un vertige, générés par la radicalité et l’épure architecturale associées à la maitrise de la lumière et la sensualité des volumes.

 

H. Matisse … Le Maître 

Ma première émotion picturale. Son geste essentiel raisonne avec mon goût de l’épure. Cette simplicité évidente dans la traduction du vivant démontre son incroyable dextérité. Sa maîtrise de la couleur me ramène à ma culture et mes racines méditerranéennes. Son incontournable JAZZ, un chef-d’œuvre, me connecte à ma culture musicale et à cette liberté aérienne.

 

Une couleur :

*International Klein Blue* (IKB)

Yves Klein a poussé l’exploration de la couleur, intense et uniforme, offrant une échappatoire à la matérialité. Cette qualité d’infini et d’expansion est précieuse dans mon travail.

Mes héros-héroïnes fiction/vie réelle

Les héros-héroïnes de l’ombre, ceux et  celles qui font de notre quotidien et de cette planète un monde meilleur … 

Une héroïne aussi, Audrey Hepburn. Sa capacité à incarner la joie de vivre, sa force, son élégance et son espoir face aux défis de la vie sont une source constante d’inspiration.

Hepburn disait : « Je crois que demain est un autre jour et je crois aux miracles. » Cette déclaration illustre sa foi inébranlable dans le renouveau nous encourageant à rester ouverts à tous les possibles.

 

Ce que je déteste le plus

Le mensonge et la couardise, tant dans ma vie personnelle que professionnelle car ils compromettent la confiance, détériorent les relations et engendrent le conflit.

Ce que j’apprécie le plus chez les autres

La bienveillance et la générosité qui impliquent une ouverture d’esprit et une volonté de soutenir les autres en favorisant une écoute active.

L’état présent de mon esprit

La joie de vivre comme un éclat de rire, essentielle, car elle me rappelle à la légèreté et l’humour, un espace ludique de spontanéité, et de partage.

Cet éclat de rire permet de relativiser les défis et les obstacles, en restant toujours positif.

La faute qui m’inspire le plus d’indulgence

Celle que l’on reconnait …

En admettant ses erreurs, nous faisons preuve d’humilité et d’intégrité, ce qui suscite naturellement la compréhension et le pardon. Reconnaître ses fautes témoigne de notre volonté de s’améliorer.

Ma devise

« La sagesse, c’est d’avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu’on les poursuit. » Oscar Wilde 

Le monde de demain en quelques mots ?

Idéaliste, je veux croire que le monde de demain sera enfin celui de l’intérêt commun où les conflits auront cédé la place au dialogue et où enfin l’homme prendra pleinement conscience du merveilleux de la planète qu’il habite.

Je rêve d’un avenir harmonieux et équitable où la créativité deviendra essentielle pour résoudre les défis complexes et laisser la place à des solutions innovantes tout en s’inspirant et en respectant les cultures et les traditions anciennes. 

Un futur où le rêve et le développement durable se rencontreront pour créer des environnements enrichissants et respectueux, façonnant notre manière de vivre, de travailler et de coexister de façon positive.

LE TRAIT- Episode 55- Alias Mathias

LE TRAIT- Episode 55- Alias Mathias

LE TRAIT- Episode 55 – ALIAS MATHIAS

Le Trait a rencontré le « créateur » Mathias, au salon « Révélations », qui a eu lieu au Grand palais en mai dernier.
Mathias est le nom qu’il a emprunté à vingt-neuf ans pour repartir à zéro. Il s’est alors installé comme artisan rue de Charenton (12e ) : « Cela a été quinze ans de labeur ; une période très perturbante, très difficile. Je me suis toujours dit que si je m’en sortais, j’aiderais les jeunes ». Il a tenu sa promesse en lançant l’association « Matières libres » en 2015 qui, chaque année, octroie le Prix Mathias doté d’une somme de 6000 euros, ouvert aux jeunes créateurs de moins de 30 ans sortant d’écoles ou autodidactes. Le jury est choisi parmi des personnalités des arts appliqués, du design, de la décoration, des médias ou chefs d’entreprise. L’originalité, le savoir-faire et la liberté créative sont particulièrement récompensés. Depuis 2023, la maison Baccarat (avec laquelle Mathias collabore depuis toujours comme designer) décerne aussi le prix « Alchimie de la joie », une résidence d’un mois à la manufacture Baccarat (Meurthe-et-Moselle). Il est encore possible de candidater pour le prix 2025 (jusque fin juillet, lien ci-dessous).

Pour Mathias, la découverte du verre a été capitale. Il trouve un procédé qui, pendant 15 ans, lui permet de « faire la plus belle verrerie du monde, après on m’a copiée. Mais, je me suis rendu compte que je pouvais utiliser d’autres matières. J’ai fait des couverts, des nappes … La griffe Matthias était partout ». Mathias estime que les jeunes designers doivent résister et imposer leur signature, même si c’est difficile.

Matthias a accepté de nous raconter avec passion et une grande émotion son parcours…

La liste des exposants 2025 de Révélations

institut-savoirfaire.fr/sites/default/files/brochure_-_mathias_matieres_libres_2019.pdf

VERBATIM
« J’ai commencé en 1972 au fond d’une cour d’immeuble. J’étais heureux mais le défi est de réussir et d’être reconnu.
-La parution dans un magazine vous donne la reconnaissance mais ne vous fait pas vivre. À l’époque, on n’avait pas les réseaux sociaux pour se faire connaître.
– J’ai pris l’appellation : Créations Mathias. Pour moi, création, c’était le mot essentiel de la vie. Mais personne ne l’utilisait à l’époque. Je ne me dis pas designer, c’est un terme anglais qui n’a rien à faire avec ce que l’on fait. Le mot designer ne rend pas compte du métier de la main. Je ne me revendique pas artiste. Dès que l’on produit en multiple, nous ne sommes plus des artistes ».

Questionnaire de Proust :

Le pays où j’aimerais vivre

Le mien

Un /des Créateurs (au sens large)

Barbara Heptworth

Une couleur :

Cardinal

Mes héros-héroïnes fiction/vie réelle

Mahatma Ghandhi

 

Ce que je déteste le plus

L’hypocrisie

Ce que j’apprécie le plus chez les autres

La Créativité

L’état présent de mon esprit

Perpetuelle état de reflexions, ….curieux,passionné, ….tout en restant au plus profond de moi serein

La faute qui m’inspire le plus d’indulgence

Quand elle est naivement sincère

Ma devise

Rien n’est impossible ….
Toujours aller au delà de ses propres possibilités ….

Pour Gandhi ce j'admire en lui est...

Rendre libre tout un peuple de plus d’un milliard d’individus uniquement par la force de l’esprit …..